Les uns annoncent un ultime recours devant la Cour internationale de justice de La Haye, les autres vont jusqu'à souhaiter un boycott des produits brésiliens. Tous les responsables italiens s'accordent pour assimiler la décision du Tribunal fédéral suprême du Brésil à une «gifle», voire une «humiliation». A peine connue la décision de ne pas extrader Cesare Battisti et de le remettre immédiatement en liberté, Silvio Berlusconi a fait part de sa «vive amertume», tandis que le président de la République, Giorgio Napolitano, a vigoureusement «déploré» et témoigné «sa solidarité aux familles des victimes des horribles crimes commis par Cesare Battisti», condamné à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres commis à la fin des années 70. «C'est une décision erronée et injuste», a pour sa part déclaré le dirigeant du Parti démocrate et ancien président du Conseil, Massimo D'Alema, soulignant l'identité de vue entre la gauche et la droite sur le dossier Battisti.
La remise en liberté de l’ancien activiste d’extrême gauche n’est toutefois pas vraiment une surprise dans la péninsule. Après la décision, le 31 décembre, à la veille de la fin de son mandat, du président Lula da Silva de ne pas extrader vers l’Italie l’ancien terroriste des Prolétaires armés pour le communisme, Rome redoutait en effet que le Tribunal suprême brésilien n’avalise la mesure. Malgré tout, le président Napolitano a jusqu’au bout tenté de conv