Ne pas regagner le Liban. C’est l’avertissement donné par Washington et Riyad à Saad Hariri, l’ex-Premier ministre libanais, qui vit désormais réfugié entre Paris (où il se trouve depuis une semaine) et la capitale saoudienne. Raison de cette consigne: les services secrets américains et saoudiens craignent que sa vie soit menacée.
La politique habituelle de Damas étant en général d’exporter ses conflits internes à l’extérieur du pays, à commencer par le Liban, son ancien protectorat, ces mêmes services estiment que le régime syrien pourrait organiser son assassinat dans le but de créer un conflit interconfessionnel (chiite-sunnite) au Liban.
L’attention de la communauté internationale serait alors détournée et Bachar al-Assad pourrait mater comme il l’entend la révolte dans son propre pays au prétexte qu’il s’agirait là aussi d’une guerre civile. Contre Hariri, on indique, de sources libanaises, qu’il y a eu une première alerte sérieuse sur le chemin de l’aéroport de Beyrouth il y a environ une semaine
Le père de Saad Hariri, l'ancien premier ministre Rafic Hariri, a été assassiné en 2005 dans un attentat généralement imputé au Hezbollah et aux services syriens.
Damas a déjà obtenu une victoire cette fois politique chez son fragile voisin avec la formation la semaine dernière d’un nouveau gouvernement qui lui est largement favorable et qui a été mis en place sous la forte pression du Hezbollah, son principal allié sur la scène libanaise.
Ce qui se dessine, en fait, c’est la vo