Ne pas regagner le Liban. C’est l’avertissement qu’a reçu Saad Hariri, l’ex-Premier ministre libanais, par Washington et Riyad. Hariri, qui vit désormais réfugié entre Paris et la capitale saoudienne. Raison de cette consigne : les services secrets américains et saoudiens craignent que sa vie soit menacée. La politique habituelle de Damas étant en général d’exporter ses conflits internes à l’extérieur du pays, à commencer par le Liban, son ancien protectorat, ces mêmes services estiment que le régime syrien pourrait organiser son assassinat dans le but de créer un conflit interconfessionnel (chiite-sunnite) au pays du Cèdre.
Guerre civile. L'attention de la communauté internationale serait alors détournée et Bachar al-Assad pourrait mater comme il l'entend la révolte dans son propre pays, au prétexte qu'il s'agirait là aussi d'une guerre civile. Contre Hariri, on indique, de sources libanaises, qu'il y eut une première alerte sérieuse sur le chemin de l'aéroport de Beyrouth il y a environ une semaine.
Damas a déjà obtenu une victoire, politique cette fois, chez son fragile voisin avec la formation, la semaine dernière, d’un nouveau gouvernement qui lui est largement favorable et qui a été mis en place sous la forte pression du Hezbollah, son principal allié sur la scène libanaise.
Ce que veut le pouvoir syrien, c’est faire déborder la crise intérieure sans précédent qu’il traverse dans toute la région. Hassan Nasrallah, le tout puissant chef du Hezbollah, a d’a