Le président syrien Bachar al-Assad, confronté à une contestation sans précédent, a réaffirmé que son pays faisait face à un «complot» et souligné que le pays était à un «tournant», dans un discours à l'Université de Damas retransmis par la télévision d'Etat.
Il s'agit de la troisième intervention publique de Assad depuis le début en mars du mouvement de contestation réprimé dans le sang par son régime.
Ce discours était très attendu car il devrait déterminer les choix futurs du régime face à la révolte qu'il a jusque-là tenté d'écraser au prix de centaines de morts.
«Il y a certainement un complot»
contre la Syrie, a encore entonné le président syrien, comme lors de ses deux précédents discours.
«Les complots sont comme des microbes qu'on ne peut éliminer, mais nécessitent que l'on renforce notre immunité».
«Je ne pense pas qu'il y ait eu un seul jour où la Syrie n'a pas fait l'objet d'un complot, que ce soit en raison de sa situation géographique ou en raison de sa position politique», a-t-il asséné.
Mais ce «complot» va rendre la Syrie «plus résistante», a-t-il estimé ajoutant que le pays se trouvait à un «tournant» après des «jours difficiles».
Bachar al-Assad a évoqué des réformes constitutionnelles et présenté une alternative: modification de certains articles, dont le numéro 8 qui consacre l'hégémonie du parti Baas, ou révision complète de la Constitution. Ce qui suppose, a-t-il dit, l'