Le procès de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali s'est ouvert ce lundi à Tunis. L'accusé, qui avait contesté par avance les accusations portées contre lui, n'est pas présent: il est toujours réfugié en Arabie Saoudite, où il a fui le 14 janvier.
Une certaine confusion a précédé l'arrivée des magistrats dans la salle bondée et surchauffée de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Un homme qui criait sa colère a dû être évacué.
Plusieurs journaux ont qualifié ce procès «d'historique» lundi. «Pour la première fois de notre longue histoire un président mû en dictateur, prédateur et sanguinaire sera jugé», écrivait ainsi Tunis-Hebdo.
Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant le palais de justice, certaines favorables au procès, d'autres déplorant que l'ex-homme fort de la Tunisie, réfugié en Arabie saoudite depuis le 14 janvier, ne soit pas sur le banc des accusés.
La défense demande le report du procès
Après la lecture de l'acte d'accusation, la défense a demandé le report du procès, pour donner aux cinq avocats commis d'office le temps de préparer leur défense. Maître Abdesattar Massoudi a estimé que la Cour aurait dû faire preuve de plus de «diplomatie» pour inviter l'ex-président à se présenter devant elle.
C'est la première d'une longue une série d'actions en justice intentées contre l'ancien homme fort de la Tunisie.