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Libération

La Ligue du Nord offre un sursis à Berlusconi

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par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 20 juin 2011 à 0h00

«Pas maintenant». Umberto Bossi a prononcé les deux mots que Silvio Berlusconi voulait entendre après les dernières «claques» électorales et les référendums, dont celui sur la sortie du nucléaire, qui ont constitué une condamnation sans appel pour le chef du gouvernement italien. Devant plusieurs dizaines de milliers de militants habillés de vert, aux couleurs de la «Padanie», et réunis pour la grande fête annuelle de Pontida, près de Bergame, le patron de la Ligue du Nord a en effet annoncé, hier, qu'il ne retirait pas, dans l'immédiat, ses troupes de la majorité. «Nous ne pouvons pas faire tomber le Premier ministre maintenant, a-t-il expliqué, car cela permettrait la victoire de la gauche.»

Alors qu'une grande partie des adhérents du parti autonomiste, excédés par les affaires judiciaires et le comportement de Silvio Berlusconi, ainsi que par l'inertie de la majorité, réclament la «sécession» et un changement radical, Umberto Bossi n'a pas voulu signer l'arrêt de mort du Cavaliere. Tout en lui adressant un avertissement très clair : «Cher Berlusconi, pour les prochaines élections, ton leadership est menacé si toute une série de choses ne sont pas réalisées.» Alors que les sondages montrent qu'un électeur de la Ligue sur deux est déçu par l'action gouvernementale, le chef de la formation du Nord a insisté pour dire que son parti pourrait dire «stop» s'il n'obtenait pas des concessions sur le fédéralisme. Bossi a