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Libération

Un clan sous contrôle, reste l’argent

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La Tunisie après Ben Alidossier
Si la plupart des Ben Ali et Trabelsi sont en prison ou localisés, leurs avoirs sont plus difficilement traçables.
publié le 21 juin 2011 à 0h00

Zine al-Abidine ben Ali vit aujourd’hui en quasi-résidence surveillée à Abha, dans le sud de l’Arabie Saoudite. Il occupe une villa cossue en compagnie de sa femme, Leila, son fils Mohamed, 7 ans, et sa fille Halima, âgée d’une vingtaine d’années, sa préférée, ainsi que son mari.

On a dit Ben Ali malade, voire mourant. En fait, il va plutôt bien, même s’il continue de recevoir des soins pour son cancer de la prostate, qui le handicape depuis le milieu de la décennie. L’alerte, qui a fait croire, en février, que l’ex-président tunisien, âgé de 74 ans, était tombé dans le coma, ne s’est révélée au final qu’une crise d’hypoglycémie.

Surveillance. Ben Ali se rend régulièrement à Jeddah, à 450 km au nord-ouest d'Abha, pour y recevoir des soins et faire un check-up. Abha est une ville de villégiature dont les Saoudiens sont friands en raison de son climat plutôt tempéré dû à l'altitude. Il est protégé par les forces de sécurité saoudiennes, qui exercent par la même occasion une surveillance discrète sur ses allées et venues et filtrent les visiteurs.

L’Arabie Saoudite a en effet posé comme conditions au séjour de Ben Ali sur son sol qu’il se montre discret, ne donne pas de conférence de presse, ne diffuse pas de message audiovisuel et ne rencontre pas de journaliste. Deux tentatives de faire sortir des documents audiovisuels auraient été déjouées. En revanche, il est libre de rencontrer son avocat. Il lui est arrivé d’appeler au téléphone des membres du gouvernement