Le régime syrien a rejeté mercredi toute ingérence étrangère dans ses affaires, s'en prenant à l'Europe et en particulier à la France, tout en poursuivant la répression avec l'arrestation de plus de 100 étudiants à Damas.
«Personne à l'extérieur ne doit nous imposer son point de vue», a martelé le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem lors d'une conférence de presse, assimilant à une «guerre» les sanctions européennes imposées au régime à cause de la répression.
«Depuis le début des évènements en Syrie, aucun responsable européen ne s'est rendu en Syrie pour discuter de ce qui se passe», a-t-il déploré. «Ils ont commencé à imposer une série de sanctions et aujourd'hui ils visent le gagne-pain des Syriens, ce qui équivaut à une guerre», a-t-il accusé.
M. Mouallem a appelé «ceux qui nous critiquent en Europe à cesser de s'ingérer dans les affaires syriennes et de semer les troubles», et brandi la menace d'une suspension de la participation à l'Union pour la Méditerranée, un projet cher au président français Nicolas Sarkozy.
«Nous allons oublier que l'UE est sur la carte et je vais demander aux dirigeants (syriens) de geler notre participation à l'Union pour la Méditerranée», a-t-il affirmé.
La Turquie ménagée
Le ministre syrien s'en est particulièrement pris à son homologue français Alain Juppé qui a estimé mardi que le Conseil de sécurité de l'ONU ne pouvait «rester muet plus longtemps» à l'égard du recours à la force co