Français et Américains y croient encore. Il est encore possible, disent-ils à l’unisson, que Netanyahou accepte de rouvrir des pourparlers visant à la coexistence de deux Etats sur la base des frontières de 1967. Ils y croient encore car ils n’imaginent pas que le Premier ministre israélien puisse persister à ne rien faire pour empêcher que les Nations unies ne décident, en septembre, lors de leur Assemblée générale, de reconnaître la Palestine sans accord préalable entre les deux parties.
Peut-être n’ont-ils pas tort mais le fait est que, pour l’heure, la droite israélienne considère que rien n’est plus urgent que de ne pas bouger. Le temps est moins que jamais aux compromis, considère-t-elle, puisque le printemps arabe peut amener les islamistes au pouvoir dans beaucoup de capitales, que cela interdit de baisser la garde en faisant des concessions territoriales et que les pays arabes, surtout, vivent une telle implosion qu’ils ne pourront pas s’unir contre Israël avant longtemps et qu’il n’y a donc pas de vraie menace à parer.
Tout n’est pas faux dans ce raisonnement qui n’en est pas moins suicidaire. Autant il est vrai que les divisions du monde arabe sont plus patentes que jamais, que les élections égyptiennes et tunisiennes peuvent rapprocher les islamistes du pouvoir et qu’une chute du régime syrien pourrait également leur profiter, autant le temps joue désormais, et de plus en plus vite, contre Israël.
A court terme, le succès des manifestations pacifiques de l’avenue Bo