Promesse tenue : les «boys» vont bien commencer, dès juillet, «à revenir à la maison», comme Barack Obama l'avait assuré en décembre 2009 lorsqu'il avait annoncé l'envoi de 30 000 soldats supplémentaires. Hier soir, le président américain devait annoncer le retrait de 10 000 soldats d'ici la fin de l'année (dont 5 000 le mois prochain), esquissant une stratégie de sortie de crise qui ressemble fort à une défaite annoncée et qui ne veut pas dire son nom.
Les 30 000 hommes envoyés en renfort avaient pour mission de permettre le «surge», nouvel élan de l'armée américaine, qui consistait à renverser la tendance de l'année 2009 lorsque les talibans montaient en puissance. Il s'agissait dès lors, pour l'armée américaine, non pas de vaincre les «étudiants en religion», mais de reprendre l'initiative et de les affaiblir, conditions nécessaires avant d'engager des négociations dans une position favorable. Aussi, l'état-major de l'armée américaine considère-t-elle ce premier repli comme une erreur stratégique, faisant valoir que les gains obtenus sur le terrain sont «fragiles et précaires» et que les 10 000 soldats retirés d'Afghanistan cette année (qui devraient être suivis par 20 000 autres en 2012) sont absolument nécessaires. Selon le Wall Street Journal, le Pentagone a plaidé pour qu'ils soient maintenus jusqu'à l'automne 2012 et que le retrait ne commence qu'en 2013.
Série de revers. C'est donc Obama qui sort vainqueur du bras d