Les forces de l'ordre ont ouvert le feu vendredi pour disperser plusieurs manifestations à travers la Syrie, faisant au moins 12 morts et plusieurs dizaines de blessés, l'Union européenne dénonçant une répression «révoltante» et décidant d'accentuer la pression.
Cinq personnes ont été tuées et six blessées à Kessoua, près de Damas, a indiqué à l'AFP Mohammad Enad Souleimane, membre de l'Organisation syrienne des droits de l'Homme, présent sur place.
Les manifestants sont partis de la mosquée après la prière du vendredi et ont défilé quelques minutes, avant que les forces de sécurité ouvrent le feu, a-t-il expliqué.
A Damas, selon un autre militant sur place, trois personnes ont été tuées et 25 blessées dans le quartier de Barzeh. Les forces de sécurité ont dispersé une manifestation appelant à la chute du régime, faisant d'abord usage de gaz lacrymogène, avant de tirer, a-t-il raconté.
«Gangs armés»
De son côté, la télévision syrienne a affirmé que des «hommes armés» avaient tiré sur des agents de sécurité et des civils à Barzeh, causant la mort de trois civils et blessant un officier et plusieurs agents.
D'autre part, la télévision a fait état de la mort d'un officier de police à Kadam, dans le banlieue de Damas, par des «gangs armés».
Depuis le début du mouvement de protestation, le régime évoque la présence de «terroristes armés qui sèment le chaos», sans vouloir reconnaître explicitement l'ampleur de la contestation.
La police a également ouvert le feu sur