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Libye: mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre Kadhafi

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Mouammar Kadhafi, le 10 avril 2011 à Tripoli. (© AFP Joseph Eid)
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publié le 27 juin 2011 à 14h43
(mis à jour le 27 juin 2011 à 17h41)

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le colonel Mouammar Kadhafi, son fils Seif a-Islam et le chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi.

La décision des juges a été accueillie par des scènes de liesse à Benghazi, deuxième ville du pays, et Misrata, située à 200 km à l'est de la capitale Tripoli, certains tirant en l'air, beaucoup agitant les drapeaux de la rébellion.

"Justice a été rendue", s'est félicité le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles libyens, Moustapha Abdeljalil, devant la presse à Benghazi, siège de la rébellion libyenne.

Les juges de la CPI ont estimé, lors d'une audience publique à La Haye, qu'"il y a des motifs raisonnables de croire que (...) Mouammar Kadhafi, en coordination avec son cercle rapproché, a conçu et orchestré un plan destiné à réprimer et à décourager la population qui manifestait contre le régime et ceux considérés comme dissidents au régime".

La délivrance des mandats d'arrêt "souligne une fois de plus l'isolement croissant du régime", selon le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, tandis que pour le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, la question n'est pas de savoir si Mouammar Kadhafi doit quitter le pouvoir, "mais comment et quand".

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a pressé lundi l'entoura