Oui, mais comment faire ? Il ne se passe pratiquement plus de jour sans qu’une voix ne s’élève en Europe, à droite, à gauche, au centre et ailleurs, pour dire qu’il faut des politiques communes à l’Union européenne, qu’elle ne peut plus rester au milieu du gué sans risquer un délitement et que la crise grecque ne le démontre que trop. Certains vont jusqu’à oser le mot de «fédéralisme», d’autres pas, mais c’est bien l’idée fédérale qui revient en force, remise à flot par la simple logique.
Pas plus qu’un Etat-nation doté d’une monnaie nationale ne pourrait avoir autant de politiques que de régions, l’Union ne peut avoir autant de politiques que de pays membres. Ses 27 Etats ne peuvent plus se passer de politiques sociale, industrielle et fiscale communes, d’une politique économique commune, car la monnaie unique et la libre circulation des marchandises et des capitaux dans l’espace européen ne peuvent pas s’accommoder de dumpings fiscal et social au sein de l’Union et de trop grands écarts d’endettement et de productivité entre pays partageant la même devise.
Un enfant le comprendrait. Face aux crises grecque, irlandaise et portugaise et aux dangers de contagion qu’elles comportent, l’enfant, qu’est l’Union, finit par le comprendre mais c’est là que vient à se poser la question de la démocratie.
Devant la menace d’incendie, dans l’urgence, les gouvernements européens ont su s’asseoir sur les traités pour créer un Fonds de solidarité financière et épauler des pays que le krach de