Consensualité oblige, ce n'est pas aujourd'hui que l'on connaîtra la vraie histoire de la captivité et de la libération des deux otages français en Afghanistan. Ce jour qui marque leur retour en France, après dix-huit mois de détention, est un jour sans critique ni acrimonie. Sans démesure également. Les proches du Président n'ont pas réitéré les propos sur «l'imprudence coupable» d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier qu'ils avaient tenus après leur enlèvement. Mais Nicolas Sarkozy les a accueillis avec une discrétion inédite. Il n'y a pas eu de «garden party» à l'Elysée pour les deux reporters de guerre de France Télévisions comme il y en avait eu lors de l'arrivée de la franco-colombienne Ingrid Betancourt.
«Tongs». Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont été reçus chaleureusement, hier, dans les locaux de la chaîne publique française. Au nom du droit à l'information, le PDG du groupe, Rémy Pflimlin, les a défendus de toute accusation de témérité. «Notre mission, c'est d'informer nos concitoyens, d'être exigeants. Pour cela, il faut aller sur le terrain. Il faut prendre des risques.» Pas de blâme donc, mais des félicitations : «Votre métier de journalistes, vous l'avez fait de manière exemplaire.» Les deux hommes ont dit vouloir mettre «les points sur les i». «J'ai entendu sur des chaînes de télévision des analystes et d'anciens reporters de terrain dire : "L'armée française les avait bien prévenus, ils allaient a