La Pologne a pris vendredi les rênes de l'Union européenne pour six mois en conditionnant son entrée dans l'euro à un règlement durable de la crise de la dette et en exigeant de pouvoir participer aux conclaves des pays de la seule Union monétaire.
Bien qu'encore non membre de la zone euro, la Pologne a l'ambition d'être active et ne pas se laisser marginaliser dans les discussions en cours sur l'avenir de la monnaie commune, contrairement à la Hongrie qui l'a précédée à la tête des Vingt-Sept. Budapest a été rapidement éclipsé sur ces dossiers.
Les événements survenus dans la zone euro n'ont pas découragé la Pologne d'adopter la monnaie commune, a assuré son Premier ministre Donald Tusk à un groupe de journalistes étrangers vendredi.
Mais il a conditionné l'adhésion de son pays à un durcissement réel de la discipline budgétaire commune, afin de tirer les leçons de la crise de l'endettement excessif en Grèce et ailleurs, qui constitue "un des moments les plus difficiles" de l'histoire de l'UE.
"Nous adhèrerons (à l'euro) lorsque nous respecterons les critères" exigés "et quand nous aurons un système qui fasse appliquer de manière permanente ces critères" dans la zone euro, a-t-il martelé. "C'est le seul moye