Vingt-huit civils syriens ont été tués par les forces gouvernementales vendredi, qui ont tiré sur les manifestants dans plusieurs villes, a annoncé samedi l’Organisation nationale des droits de l’Homme.
Le bilan le plus lourd a été enregistré à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, théâtre d'une offensive de l'armée depuis plusieurs jours, où «16 personnes ont été tuées», selon cette ONG basée en Egypte. Elle a en outre fait état de huit morts à Homs (centre), de deux à Damas, d'une personne tuée dans la ville côtière de Lattaquié, et d'une autre à Alep, capitale économique et deuxième ville de Syrie.
Au cours de la journée de mobilisation de vendredi, baptisée «Dégage!» par les militants pour la démocratie à l'intention du président Assad, Hama a été le lieu de «la plus grande manifestation contre le régime» depuis le début du mouvement de contestation, le 15 mars, d'après le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel-Rahmane. Les manifestants «venus de tous les quartiers», s'étaient rassemblés sur la place al-Assi, lieu de rendez-vous traditionnel des contestataires. Le défilé s'était étiré sur «plus d'un kilomètre» et aucune présence des forces de sécurité n'avait été constatée, avaient précisé les militants.
Le gouverneur de cette ville, située à 210 km au nord de Damas, a été limogé de son poste par un décret du président Bachar al-Assad, a annoncé l’agence officielle Sana sans donner d’autres précisio