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Analyse

Assassinat d’Hariri : accusé, le Hezbollah enterre l’enquête

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Le parti chiite, à la tête de la coalition au pouvoir au Liban, traîne des pieds pour rechercher quatre de ses membres, accusés d’avoir tué l’ancien Premier ministre.
publié le 4 juillet 2011 à 0h00

Beaucoup ont d'abord eu du mal à y croire, y compris le fils de l'ancien Premier ministre assassiné Saad Hariri, mais les fuites diffusées dans la presse dès 2006 se précisent. Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, tué dans un attentat en février 2005, a remis jeudi un acte d'accusation au procureur général de Beyrouth, Saïd Mirza. Le contenu de l'acte n'a pas été rendu public mais, selon de nouvelles fuites dans les médias libanais, les noms de quatre membres du Hezbollah figureraient sur les mandats d'arrêts. Une information confirmée à demi-mots par Hassan Nasrallah, le chef du Parti de Dieu, qui a parlé avant-hier de «résistants ayant un passé honorable dans la lutte contre l'occupation israélienne au Liban». En d'autres termes, Rafic Hariri, martyr infiniment vivant dans le cœur de l'immense majorité des sunnites libanais, aurait été assassiné dans un attentat exécuté par des éléments du Hezbollah, adulé par la quasi-totalité des chiites libanais. Une bombe à retardement que le Parti de Dieu s'emploie à désamorcer depuis près d'un an.

responsabilités. La confirmation officielle devrait avoir lieu à la fin du mois. Les autorités libanaises ont en effet trente jours pour arrêter les accusés. Passé ce délai, le TSL peut faire une annonce publique. Si l'identité de ces quatre accusés est confirmée, le coup sera rude pour le Parti de Dieu. Moustapha Badreddine serait membre du Conseil consultatif, l'or