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Libération

Aux Etats-Unis, la femme de chambre contre-attaque

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Diallo a porté plainte contre le «New York Post», qui l’a accusée de prostitution.
publié le 6 juillet 2011 à 0h00

Alors que le procureur du comté de New York, Cyrus Vance Jr., continue à s'interroger sur l'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn, Nafissatou Diallo a décidé d'intenter une action en justice contre le New York Post. «Nous avons porté plainte [contre le journal] pour avoir affirmé que la victime est une prostituée», précisait ainsi hier un mail de son avocat, Kenneth Thompson, envoyé à plusieurs organes de presse. Citant des sources proches de la défense, le tabloïd avait affirmé ce week-end que la jeune femme se faisait payer régulièrement pour ses services sexuels et que DSK avait refusé de la rémunérer après la relation présumée ayant eu lieu au Sofitel le 14 mai.

Sang sur le lit. Ce rebondissement intervient tandis que nouveaux éléments sont apparus hier sur le déroulé des faits. Certains renforcent le récit initial de la femme de chambre. D'autres, au contraire, soulèvent de nouvelles interrogations. Le New York Times a ainsi pu obtenir le rapport rédigé par la personne ayant accueilli Nafissatou Diallo à l'hôpital St. Luke's-Roosevelt, quelques heures après l'agression présumée. Cette dernière aurait tout d'abord évoqué «un homme nu», «avec des cheveux blancs», qui aurait fermé la porte derrière elle après son entrée dans la suite et l'aurait poussée sur le lit. Selon le rapport, Diallo a ensuite assuré que DSK lui aurait mis «son pénis brièvement dans la bouche». Elle explique lui avoir alors demandé d'