Des soldats et des membres des forces de sécurité syriens, qui ont «déserté», racontent avoir été forcés de tirer sur des manifestants sans armes sous peine d'être eux-mêmes tués, affirme Human Rights Watch.
«Ils prenaient le risque d'être eux-mêmes abattus», explique l'ONG qui a recueilli les témoignages de huit soldats et de quatre membres des forces de sécurité, aujourd'hui réfugiés au Liban, en Syrie et en Turquie. Ils ont fourni des indications précises sur les manifestations et les noms de leurs supérieurs.
Les militaires étaient armés de Kalachnikov et de pistolets électriques pour réprimer les manifestants, selon eux.
«Leurs supérieurs leur ont dit qu'ils combattaient des infiltrés, des salafistes et des terroristes. Ils ont été surpris de découvrir des manifestants sans armes, sur lesquels ils ont reçu l'ordre de tirer à plusieurs reprises», selon le communiqué d'Human Rigths Watch.
«Les témoignages de ces déserteurs sont une preuve que les manifestants tués ne l'étaient pas par accident mais à cause d'une politique de répression meurtrière mise au point par les hauts responsables syriens pour disperser les contestataires», déduit Sarah Leah Whitson, responsable de HRW pour le Moyen-Orient.