Après l'attaque des ambassades américaine et française à Damas, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a estimé, pour la première fois après quatre mois de violences en Syrie, que le président Bachar al-Assad avait «perdu sa légitimité». «Il a échoué à honorer ses promesses, il a recherché et accepté l'aide de l'Iran (...) pour réprimer son peuple». «Le président Assad n'est pas indispensable et nous n'avons absolument rien investi dans le fait qu'il reste au pouvoir», a encore prévenu Mme Clinton.
«Notre objectif, a-t-elle martelé, est que la volonté de transformation démocratique du peuple syrien se réalise».
Mme Clinton a accusé le régime de «chercher à détourner l'attention» de sa répression en s'en prenant aux ambassades américaine et française. Elle a également réclamé une nouvelle fois l'arrêt des violences en Syrie.
Encouragements à la télé
Des manifestants soutenant le régime syrien ont attaqué lundi les ambassades des Etats-Unis et de la France à Damas, pour dénoncer la visite de leurs ambassadeurs dans la ville rebelle de Hama (centre), provoquant la colère de Washington et de Paris.
«Aujourd'hui, une foule a attaqué l'ambassade des Etats-Unis. Le personnel de l'ambassade n'a pas été blessé. Le gouvernement syrien a été lent à y répondre et à prendre les mesures de sécurité supplémentaires qui s'imposaient», a déclaré à l'AFP une source au sein de l'ambassade.
«La résidence du chef de la mission a été également attaquée par la foule»,