Menu
Libération

A Paris, la guerre fait (un peu) débat

Article réservé aux abonnés
Le monde arabe en ébullitiondossier
Les parlementaires votent aujourd’hui la prolongation de l’engagement français.
publié le 12 juillet 2011 à 0h00

Bien que son issue favorable ne fasse aucun doute, c’est un débat dont se serait bien passé l’exécutif français. Même s’il affirme aujourd’hui le contraire, le gouvernement tablait bien sur une guerre courte pour faire rendre gorge au colonel Kadhafi. Les militaires, eux, se montraient plus prudents, répétant qu’on sait quand on entre en guerre, jamais quand on en sort.

Percée. Quatre mois plus tard, on y est toujours et - comme le prévoit l'article 35 de la Constitution, amendée à l'initiative de Nicolas Sarkozy - le Parlement est appelé à voter pour ou contre la prolongation de l'intervention militaire en Libye. Le chef de l'Etat, dit-on, aurait voulu engranger une percée significative sur le front militaire avant les célébrations du 14 juillet. Mais la Libye n'est pas la Côte-d'Ivoire. La question de la date est moins anecdotique qu'il n'y paraît : le ramadan commence début août, et les Occidentaux craignent une montée de l'hostilité contre cette guerre dans le monde arabo-musulman.

Sur les bords de Seine, pas de réelle menace : l'UMP et le PS voteront pour la poursuite de l'intervention contre les forces de Kadhafi, dans le cadre de la résolution 1973 qui vise à protéger les populations civiles «par tous les moyens nécessaires», à l'exclusion d'un déploiement de troupes au sol. Hésitants, les Verts se prononceront pour la poursuite des opérations de l'Otan contre le régime de Tripoli. Les communistes, eux, voteront contre.

Les socialistes, qui avai