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Libération

En Israël, la révolution par le fromage

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publié le 12 juillet 2011 à 0h00

Qui a dit que les Israéliens restaient apathiques alors que des révoltes populaires agitent leurs voisins ? Eux aussi ont leur révolution via les réseaux sociaux. La lutte contre la hausse du prix du cottage cheese, un produit de base de l'alimentation israélienne, est devenue le symbole de la révolte contre les inégalités sociales. La hausse a été de 35% sur deux annnées. Itzik Arlov, âgé de 25 ans, a lancé le mouvement sur Facebook où il compte plus de 100 000 «amis». Il est à l'origine d'un boycott très suivi, qui a provoqué une chute des ventes de plus d'un tiers. Les principaux producteurs de produits laitiers ont cédé, acceptant de réduire le prix du fromage, qui avait atteint 8 shekels (1,65 euro) le pot de 250 grammes.

En l’absence de tout développement notable sur le dossier palestinien, le prix du cottage cheese avait fait la une des médias et atteint les bancs de la Knesset où il avait été longuement débattu. L’opposition, qui accuse le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, de mener une politique ultralibérale, s’était servie de l’occasion pour faire parler d’elle en lançant une barquette de fromage sur son bureau en pleine session parlementaire. La révolte a été aussi une source d’inspiration pour un artiste de renommée mondiale, Menashe Kadishman, qui a fait apparaître les pots de cottage sur plusieurs de ses toiles. Les œuvres seront mises aux enchères et les bénéfices des ventes redistribuées à des associations d’aide aux démunis.

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