Après l'euphorie suscitée par une victoire, la semaine dernière, dans les montagnes du nord-ouest, les dirigeants de la rébellion anti-Kadhafi semblent désormais hésiter. «Nous ne savons pas encore sur quel front nous allons attaquer», explique Alrammah Benissa, en charge depuis Zenten de la planification des offensives pour le djebel Nefoussa. Trois options se présentent. La première, la plus probable, est d'avancer vers Gharyane, une ville à 80 kilomètres au sud de Tripoli. Après deux offensives ratées, les chebabs ont pris mercredi 6 juillet le hameau de Goualiche. Partant de cette position, ils peuvent attaquer Al-Assaba, à une quinzaine de kilomètres. Mais le principal objectif, Gharyane, sera plus difficile à prendre. La ville compte 80 000 habitants et, selon la rébellion, les trois quarts de la population seraient toujours présents. Une offensive sur Gharyane obligerait donc les chebabs à se lancer dans des combats urbains au milieu de civils qui pourraient également être utilisés comme boucliers humains par les soldats libyens. Les rebelles craignent également que l'armée ait piégé les voies d'accès. Plus de 300 mines ont été découvertes à Goualiche après le retrait des forces du Guide. Les chebabs hésitent donc à lancer une offensive sur Mizdah, à environ 80 kilomètres au sud de Gharyane. Ce front les éloignerait de leur premier objectif, Tripoli. «Mais l'avantage est que l'on couperait l'une des principales voies d'approvisionnement des forces de Kadh
Reportage
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par Luc Mathieu
publié le 12 juillet 2011 à 0h00
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