La France a cherché mardi à remettre la pression sur le Conseil de sécurité de l'ONU, dont elle juge le silence sur la Syrie "insupportable" et veut de nouveau convaincre la Russie de se rallier à une résolution condamnant la répression contre les manifestations.
"La France a déposé avec d'autres pays européens une résolution devant le Conseil de sécurité des Nations unies qui est bloquée par la Russie et la Chine", a déclaré sur Europe 1 le Premier ministre, François Fillon. "Ca n'est plus acceptable", a-t-il ajouté.
"Le silence du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie devient insupportable", a-t-il encore estimé.
Quatre pays européens (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Portugal) ont déposé depuis plusieurs semaines à New York un projet de résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie et appelant à des réformes politiques dans le pays.
«Fuite en avant»
Pour François Fillon, les "agressions extrêmement violentes" qui ont visé lundi les ambassades de France et des Etats-Unis à Damas montrent que le régime du président Bachar al-Assad "est dans une fuite en avant".
"Nous essayons de convaincre les Russes notamment qu'il n'est pas acceptable que le Conseil de sécurité laisse se produire ce qui est en train de se produire en Syrie", a précisé le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sur France Info.
Alliée de longue date de la Syrie, la Russie prône une no