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Libération

Assange change de pied d’appel

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Réclamé par la Suède, le fondateur de WikiLeaks fait profil bas en deuxième instance à Londres.
Julian Assange arrive à la Haute Cour de Londres, le 12 juillet 2011 à Londres. (AFP Leon Neal)
publié le 13 juillet 2011 à 0h00

Pas l'ombre, cette fois-ci, du glamour de Jemima Khan ou de Bianca Jagger. Oubliées les déclarations emphatiques sur le manque d'équité de la justice suédoise ou l'attitude résolument «anti-hommes» de la procureure suédoise Marianne Ny. Pour le premier jour de son appel contre la demande d'extradition de la Suède, qui souhaite l'interroger sur des accusations de viols et d'agressions sexuelles, Julian Assange a tout changé. A commencer par son avocat et toute son équipe de défense.

Gothique. Oubliés les spécialistes des médias, ses nouveaux juristes sont des spécialistes des erreurs judiciaires, du droit européen et de la défense des droits de l'homme. Même le lieu n'est pas le même. L'hystérie sécuritaire qui avait entouré sa première audience devant la cour de Belmarsh, adossée à une prison de haute sécurité dans un coin reculé du sud-est de Londres, a baissé d'un ton.

La nouvelle audience se déroule aux Royal Courts of Justice, un tribunal de style gothique victorien situé en plein cœur de Londres. Et il n’aura fallu que quelques mots de Ben Emmerson, l’avocat du fondateur de WikiLeaks, pour disperser les derniers doutes. Julian Assange a bien radicalement changé de stratégie de défense pour tenter d’empêcher son extradition vers la Suède. Deux jeunes femmes, identifiées seulement comme A.A. et S.W., avec qui il a eu à plusieurs reprises, et séparément, des relations sexuelles, l’accusent d’agressions sexuelles et de viol, ce qu’il nie catégoriquem