Voter la prolongation de la guerre en Libye pour maintenir la pression et promouvoir un règlement politique. Le gouvernement français a obtenu hier un large soutien à l'Assemblée nationale pour la poursuite de la guerre contre les forces du colonel Kadhafi : 482 députés ont voté pour, 27 (communistes, écologistes) contre. Mais, durant le débat, l'exécutif n'avait que les mots de «solution politique» à la bouche.
Surchauffe. Déjà engagée en Afghanistan et, dans une moindre mesure, en Côte-d'Ivoire, l'armée française assure la majeure partie des raids aériens et des frappes au sol depuis le 19 mars, date du début des opérations contre Tripoli. Alors que l'état-major rapporte, à mots couverts, un risque de surchauffe, Nicolas Sarkozy a effectué, hier, une visite surprise de quelques heures en Afghanistan, où il a confirmé le retrait d'un quart des soldats, environ 1 000 hommes, d'ici à la fin 2012. «Il n'a jamais été question de garder indéfiniment des troupes en Afghanistan, a déclaré le chef de l'Etat. En 2014, tous les soldats français seront partis, […] tout sera transféré aux Afghans.»
Avant de reprendre l'avion pour Paris, Nicolas Sarkozy a ajouté : «Il faut savoir finir une guerre.» C'est précisément la question qui se pose, avec une acuité grandissante au fil des jours, en Libye. Devant les parlementaires, le gouvernement a certes insisté, hier, sur les succès enregistrés, selon lui, en quatre mois d'opérations : un Con