L’armée française n’avait pas subi de telles pertes en Afghanistan depuis près de trois ans : cinq soldats tués (un officier, trois sous-officiers et un caporal-chef) et quatre autres blessés grièvement, lors d’une attaque dans la province de Kapisa (nord-est de Kaboul). D’après des sources militaires, cette attaque s’est déroulée en deux temps. Un kamikaze a d’abord déclenché sa bombe à proximité de soldats déployés autour d’un poste de police pour assurer la protection d’une assemblée de notables. Puis les hommes de la brigade La Fayette ont essuyé des tirs à l’extérieur. Plusieurs civils afghans ont également été blessés, dont l’un est décédé à l’hôpital de Kaboul.
s'Extirper. Les talibans, qui ont revendiqué cette attaque, ont frappé à un moment bien précis : au lendemain d'une visite de quelques heures sur place du président français, Nicolas Sarkozy (Libération d'hier), et à la veille des célébrations du 14 Juillet. En faisant un point de la situation, mardi, le commandant des troupes françaises en Afghanistan, le général Emmanuel Maurin, avait expliqué au chef de l'Etat que l'insurrection était«mobile, agressive, intelligente. Elle recherche le coup d'opportunité contre les forces françaises».
En août 2008, dix soldats français avaient été tués après être tombés dans une embuscade dans la vallée d’Uzbin. Après des années d’indifférence, l’opinion publique française avait alors pris brutalement conscience des risques encourus p