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Analyse

Afghanistan : attaquée, la France cherche la parade

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Après la mort de six soldats en deux jours, l’Elysée a décidé, hier, d’envoyer un général en Kapisa pour définir de nouvelles règles de sécurité.
publié le 15 juillet 2011 à 0h00

Un nouveau soldat français, un commando marine, a été tué hier lors d'un «accrochage» en Afghanistan, alors qu'il participait avec des policiers afghans à une opération de contrôle à Chekut, en Kapisa, dans le nord-est du pays. Ce décès, survenu le jour de la fête nationale du 14 juillet et au lendemain d'un attentat-suicide qui a coûté la vie à cinq autres soldats français en Afghanistan, relance le débat sur la présence française dans le pays. A l'issue d'un conseil de sécurité, tenu hier en urgence à l'Elysée, Paris a annoncé l'envoi sur place du chef d'état-major de l'armée de terre, le général Elrick Irastorza, afin d'établir de nouvelles règles de sécurité pour les militaires français.

Que sait-on de l’attaque survenue mercredi ?

Elle s’est déroulée en deux temps, à 2 km de la base française située dans la vallée de Tagab, au nord-est de Kaboul. Une localisation qui montre la grande facilité avec laquelle les assaillants peuvent se mouvoir dans une zone censée être sécurisée par les soldats français et les forces loyales à Kaboul. Les militaires étaient chargés d’assurer la protection d’une «choura», une assemblée traditionnelle réunissant les notables locaux. Cette réunion, qui avait pour objet le développement économique de la zone, était programmée à l’avance. Les assaillants ont donc pu se préparer. Un kamikaze, apparemment vêtu d’un uniforme des forces afghanes, a réussi à prendre place dans le poste de police. A-t-il bénéficié de complici