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Libération

L’armée tente d’apaiser la place Tahrir

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Le monde arabe en ébullitiondossier
Égypte . En gage de bonne volonté, des policiers vont être licenciés et les élections devraient être reportées.
publié le 15 juillet 2011 à 0h00

Comment calmer les contestataires qui ont réinvesti la place Tahrir, au centre du Caire, depuis maintenant une semaine ? L’armée égyptienne, qui gouverne de facto le pays depuis le départ de l’ex-président, Moubarak, le 11 février, a annoncé une série de mesures destinées à calmer les révolutionnaires et à les inciter à rentrer chez eux. Sans succès, puisqu’ils appellent à une nouvelle mobilisation aujourd’hui.

L'une des principales raisons de ce retour place Tahrir était la lenteur de la justice à juger les responsables de la mort des 850 «martyrs» de la révolution : 699 gradés de la police - des généraux et des officiers - vont être renvoyés, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Mansour Essawi. C'est la première «purge» d'un appareil policier honni pour sa corruption et ses méthodes violentes. Les enquêtes semblent aussi accélérer le pas. D'après des fuites organisées vers la presse, l'ex-président du Sénat, Safwat al-Chérif, un cacique du Parti national-démocratique (PND, au pouvoir sous Moubarak), était le «cerveau» de l'assaut, début février, contre la place Tahrir par des baltagueya (hommes de main à la solde du régime) à dos de chameaux et à cheval. Il devrait être prochainement jugé, comme le président Moubarak, dont le procès est prévu le 3 août.

Autre annonce importante destinée à calmer les manifestants : les législatives, prévues en septembre, devraient être repoussées à octobre ou novembre, comme l’a annoncé un responsable de l’armée à l’agence officiell