Le scandale du News of The World commence à faire des vagues outre-Atlantique. Le FBI a annoncé hier qu'il ouvrait une enquête sur les pratiques des journaux du groupe.
«Dramatiques». Dans une lettre publiée mercredi, le représentant républicain de l'Etat de New York, Peter King, avait ainsi réclamé à la police américaine de travailler sur les révélations du Daily Mirror selon lesquelles des journalistes de News Corporation auraient tenté de pirater les messageries et échanges téléphoniques de certaines des victimes des attentats du 11 septembre 2001. King a été appuyé par une demi-douzaine d'autres élus qui ont estimé «que l'on doit savoir si le droit à la vie privée de citoyens américains a été mis à mal, surtout dans des circonstances aussi dramatiques».
Ces informationsont provoqué de vives réactions des victimes du 11-Septembre. «C'est suffisamment difficile de devoir faire face au dixième anniversaire des attaques, a déclaré Sally Regenhard, vice-présidente de l'association des parents et des familles des pompiers et des victimes du Word Trade Center. Si tout cela est vrai, alors c'est une violation monumentale de la décence et du respect.»
Mais certains membres du Congrès veulent aller plus loin. Et demandent aussi que le Département de la justice et la SEC, le gendarme de la Bourse, s'emparent du dossier, en soulignant le fait que News Corporation, qui est basé à New York, a pu enfreindre un décret américain