L'amélioration des relations sino-vaticanes, qui avait été annoncée avec enthousiasme fin 2010, semble avoir fait long feu. Les autorités chinoises ont, en effet, franchi un cran supplémentaire, lundi, en faisant «enlever» par la police quatre évêques de l'Eglise clandestine - fidèle au pape Benoît XVI - pour les contraindre à participer à une ordination officielle dans le district de Shantou, dans le sud-ouest du pays, selon l'agence catholique Asia News. L'Association patriotique catholique de Chine, qui dépend du gouvernement, avait annoncé au début du mois qu'une quarantaine d'ordinations auraient lieu d'ici au 14 juillet par «besoin urgent d'ordonner et de répondre aux soucis d'évangélisation [alors que] 40 des 90 diocèses sont sans évêque». Les ordinations des évêques nommés par les autorités chinoises sans l'approbation du Saint-Siège sont régulièrement frappées de nullité par le pape. Le 4 juillet, celui-ci avait choisi de tirer un coup de semonce en excommuniant l'évêque Lei Shiyin, qui avait été ordonné cinq jours plus tôt par Pékin, contre l'avis du Vatican mais avec la participation d'une partie du clergé reconnu par le Saint-Siège. Rome s'était ému de cette «division» et avait appelé «à ne pas suivre le chemin de la séparation» en menaçant les contrevenants de «graves sanctions canoniques». D'ordinaire discret dans ces affaires, le Vatican avait rendu publique cette excommunication, signifiant ainsi qu'il n'acceptait plus ces
Récit
La Chine kidnappe des évêques pour les ramener dans son droit chemin
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par Charles Danzac
publié le 15 juillet 2011 à 0h00
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