Menu
Libération

Timochenko jugée dans une ambiance électrique

Article réservé aux abonnés
publié le 15 juillet 2011 à 0h00

Difficile de se frayer un chemin pour accéder à la minuscule salle d'audience du tribunal de Pechersky, dans le centre de Kiev. Caméras de télévision, policiers, partisans de Ioulia Timochenko… on se pousse, on ricane, on s'invective sous le regard désabusé du juge Rodion Kireyev, qui laisse parfois échapper de profonds soupirs. L'ancienne Première ministre, coiffée de ses traditionnelles nattes blondes, pose un regard de plomb sur l'assistance. Ioulia Timochenko se battra jusqu'au bout. Trois semaines après le début de son procès, les audiences ont déjà été ajournées deux fois et l'égérie de la «révolution orange» de 2004 a été exclue du tribunal, le 6 juillet, après avoir traité le juge de «monstre».

L'ancienne Première ministre, qui a dirigé le pays entre décembre 2007 et mars 2010, comparaît pour avoir autorisé, sans approbation du gouvernement, la signature de contrats d'importation de gaz russe à un prix trop élevé, et donc très désavantageux pour l'Ukraine. Des accusations que Timochenko réfute depuis des mois, accusant directement le président Ianoukovitch de mener contre elle un «procès politique». Déjà sous le coup de deux autres enquêtes, la «dame de fer» de la politique ukrainienne a appris cette semaine une mauvaise nouvelle de plus. Le SBU, les services secrets ukrainiens, s'intéresse à United Energy Systems of Ukraine, une société publique qu'elle dirigeait dans les années 90. Les policiers soupçonnent d'anciens employés d'avoir détourné plus