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Libération

«Journée de la colère» au Yémen

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Des dizaines de milliers de Yéménites ont une nouvelle fois demandé le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 33 ans jour pour jour.
Sous les masques, des femmes yéménites, lors de la manifestation de ce dimanche à Taiz. (Khaled Abdullah Ali Al Mahdi / Reuters)
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publié le 17 juillet 2011 à 17h40

Des dizaines de milliers de Yéménites ont participé dimanche à Taëz à une manifestation baptisée "journée de la colère" contre le président Ali Abdallah Saleh, le jour-anniversaire de son arrivée au pouvoir, il y a 33 ans, ont déclaré les organisateurs de ce rassemblement.

Les manifestants se sont massés sur la principale artère de la deuxième ville du Yémen, située à 270 km au Sud-Ouest de Sanaa, et l'un des foyers du mouvement de contestation du régime, selon les mêmes sources.

Les manifestants ont brandi des drapeaux noirs en signe de deuil et ont scandé des slogans hostiles au président Saleh qui est arrivé au pouvoir le 17 juillet 1978.

Les manifestations à Taëz, au cours desquelles les protestataires demandent le départ de Saleh, continuent d'être marquées par la violence contrairement à Sanaa, la capitale, où la protestation se fait plus pacifique.

Vendredi, trois militaires et sept civils ont été tués tandis qu'au moins 37 autres Yéménites ont été blessés à Taëz où s'affrontent partisans et adversaires du régime.

Le chef de l'Etat est hospitalisé en Arabie saoudite depuis le 4 mai après avoir été blessé dans un attentat à Sanaa. Il était apparu pour la première fois depuis son hospitalisation à la télévision le 7 juillet, le visage brûlé, recouvert de bandages, appelant au dialogue, mais sans évoquer son retour au pays.

Le vice-ministre de l'Information Abdo al-Janadi a assuré samedi que M. Saleh retournerait au