Le président vénézuélien poursuit son «chemin du rétablissement» chez son voisin et ami Fidel Castro. Hugo Chávez s'est envolé samedi soir pour La Havane, où il doit débuter au plus tôt une chimiothérapie. Avant son départ, l'Assemblée nationale, à majorité chaviste, a approuvé un permis de voyage «pour une durée indéterminée». «Je vais déléguer, a annoncé samedi le président du Venezuela. Pas comme le voudraient certains opposants, je ne vais pas cesser de gouverner.» Chávez a cédé au vice-président et au ministre des Finances plusieurs de ses pouvoirs, notamment le droit d'exproprier, de nommer des vice-ministres ou de ratifier des budgets…
«Base-ball». L'opposition, qui réclamait un transfert total des pouvoirs présidentiels, fustige aussi le choix du Président de ne pas se faire soigner par des médecins locaux. Opéré à Cuba, le 20 juin, d'une tumeur «de la taille d'une balle de base-ball», selon ses propres termes, le comandante joue la transparence depuis son retour triomphant au pays il y a dix jours. Il est apparu amaigri, grave, portant pour la première fois des lunettes, et a admis que son «hyperprésidence» avait été «une grande erreur» :«Je me tuais […] avec 40 tasses de cafés par jour, […] à manger n'importe quoi et sans dormir.» Mais au fil de ses nombreuses interventions télévisées ces deux dernières semaines, Chávez n'a jamais mentionné de quel cancer il souffrait,