Pour la rébellion libyenne, le temps est compté avant l’arrivée du ramadan. Le mois sacré, qui doit débuter fin juillet, ne marquera pas un arrêt des opérations militaires, mais il est fort probable qu’elles connaîtront un net ralentissement, notamment dû à la chaleur écrasante qui viendra s’ajouter aux rigueurs du jeûne.
Alors que le front ouest était le plus actif ces derniers temps, le front oriental, stable depuis deux mois, s’est brutalement réveillé ce week-end, avec l’assaut donné au petit port pétrolier de Brega, toujours tenu par les forces loyales à Kadhafi. Brega n’est qu’une bourgade, mais son complexe pétrochimique et ses installations permettant l’exportation du brut libyen en font un but de guerre convoité. La rébellion comme le régime de Kadhafi doivent faire face à de sérieux problèmes d’approvisionnement en essence. La ville a changé de mains quatre fois depuis début mars.
Mines. Jeudi soir, les insurgés ont déclenché une offensive d'envergure, avançant le long de trois axes. Mais leur progression, alors qu'ils sont nettement mieux armés et entraînés qu'il y a deux mois, a été ralentie par les centaines de mines placées par les kadhafistes, ainsi que par les tranchées remplies de produits inflammables creusées tout autour de la ville.
Hier soir, des combats se déroulaient dans le quartier d’habitation de Brega. Cette bataille, dont le bilan s’élève déjà, côté rebelles, à 13 tués et 200 blessés (essentiellement à cause des mines), pourrait se r