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Début du retrait américain sur fond de violences

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Afghanistan . Alors que les GI quittent plusieurs districts, le nombre d’attentats et d’attaques dans l’entourage de Karzaï se multiplie.
publié le 19 juillet 2011 à 0h00

Le très médiatique général David Petraeus, qui prendra en septembre la direction de la CIA, quitte ses fonctions de chef de l’Otan en Afghanistan au bon moment. Il échappera peut-être ainsi aux critiques qui ne manqueront pas de viser son successeur si la détérioration de la situation se poursuit. Cette dernière est d’autant plus inquiétante qu’elle intervient à une date cruciale : la remise par les forces occidentales de sept districts aux seules forces de sécurité afghanes, dans le cadre d’un processus de transition annoncé dernièrement par Barack Obama. Ce retrait programmé, qui doit permettre à l’Otan de transmettre progressivement ses responsabilités en matière de sécurité aux Afghans et est censé s’achever fin 2014, a été lancé dimanche.

Explosions. Or, comme s'ils n'attendaient que cette annonce, les talibans ont multiplié hier les opérations. Sept policiers ont été tués à Lashkar Gah, dans le Helmand, où, précisément, le transfert du pouvoir de l'Isaf (la force de l'Otan en Afghanistan) à l'armée afghane doit intervenir demain. Dans l'est du pays, ce sont trois soldats de la coalition qui ont péri hier dans l'explosion de bombes artisanales, ce qui porte à au moins 20 le nombre de militaires occidentaux - dont 6 Français - tués au cours des huit derniers jours. Dans la province de Kandahar, le chef de la police du district de Registaan a également trouvé la mort, avec trois autres policiers, dans l'explosion d'un «engin explosif improvisé». E