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Libération

Allemagne : le parti Die Linke en plein doute

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publié le 20 juillet 2011 à 0h00

La gauche de la gauche allemande a du vague à l'âme. A peine 7 à 9% d'intentions de vote, selon les sondages, loin derrière les Verts, crédités de 23%. Die Linke traverse une crise grave, la première depuis la naissance du parti néocommuniste qui, jusqu'aux législatives de 2009, devançait encore les Verts avec 11,9% des voix. Pressée de sortir de la défensive, la direction bicéphale de Die Linke a présenté lundi son ébauche de programme en vue des législatives de 2013 : 40 pages d'un texte dense réclamant la nationalisation des banques, la réduction du temps de travail à trente heures par semaine, l'abolition de l'Otan et la grève politique. «Nous croyons à ce rêve de l'humanité qu'un monde meilleur est possible, un monde sans chômeurs de longue durée, sans participation de l'Allemagne aux conflits armés, une société solidaire, sans dumping des salaires, sans pauvreté, sans centrales nucléaires, où banques et producteurs d'électricité seraient nationalisés», précise Klaus Ernst, coprésident de Die Linke.

Mais ni la crise financière ni la lutte contre les politiques d'austérité ne suffisent à crédibiliser le parti. Quatre ans après la fusion entre néocommunistes est-allemands (PDS) et dissidents de la social-démocratie ouest-allemands (WASG), la greffe a toujours du mal à prendre. A l'Est, Die Linke engrange régulièrement 20 à 30% des voix. Le parti est au pouvoir à Berlin et dans le Brandebourg ainsi qu'à la tête de nombreuses communes. «A l'ouest, Die Linke est