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Libération

Homs, ville dévastée par la violence

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Syrie . En deux jours, 13 personnes ont été tuées par l’armée au cours de violents affrontements.
publié le 20 juillet 2011 à 0h00

Le pourrissement, la violence et les tueries à caractère sectaire : jour après jour, le régime de Bachar al-Assad joue la carte du pire, à présent à Homs où 13 personnes ont été tuées hier et lundi par l’armée. Dans cette ville à majorité sunnite où cohabitent des communautés alaouite - une branche du chiisme à laquelle appartient le président Bachar al-Assad - et chrétienne, les heurts ont pris une tournure interconfessionnelle. C’est la première fois, en quatre mois de révolte, que des affrontements de cette nature sont d’une telle importance. Depuis samedi, les violences entre partisans et adversaires du régime ont fait quelque 30 morts dans la ville.

«Les tirs se poursuivent dans plus d'un quartier à Homs. Le climat est tendu. La sécurité et les milices prorégimes investissent les quartiers, tirent sans discrimination pour terroriser les habitants», écrivaient hier les militants prodémocratie sur leur page Facebook «Syrian revolution 2011», moteur de la contestation. Les heurts ont débuté après l'assassinat de trois partisans du régime, dont les proches ont reçu samedi les corps démembrés.

Homs est l'un des grands foyers de la contestation. L'armée y a été dépêchée il y a deux mois pour tenter de mater les manifestants qui réclament la chute du régime. Aux côtés des militants prodémocratie, des partis de gauche et des Frères musulmans, on ne peut exclure la présence dans cette ville conservatrice de groupes islamistes ultraradicaux, d'autant plus que Damas a eu de