Menu
Libération

Cameron, au pays du candide

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre britannique a été entendu par les députés sur ses rapports avec le clan Murdoch.
David Cameron. (REUTERS)
publié le 21 juillet 2011 à 0h00

«I

l a quitté le pays !»

Hier, au fil de l’après-midi, la rumeur a gonflé dans les couloirs de Westminster, avant que les images du décollage du jet privé du magnat australo-américain, diffusées à la télévision, ne la confirment. Rupert Murdoch s’est bien envolé du Royaume-Uni pour les Etats-Unis.

David Cameron était lui rentré, un peu précipitamment, de son voyage officiel en Afrique. Et, au lieu de partir à la plage comme prévu - le premier jour des vacances parlementaires était officiellement hier -, les députés au grand complet se pressaient sur les bancs étroits de la Chambre des communes pour l’écouter tenter de se dépêtrer du scandale Murdoch.

«désuète».«Je ne savais pas.» Cette phrase est devenue la devise de cette extraordinaire saga, tant elle a été répétée au cours des derniers jours et, curieusement, à chaque fois par des personnes occupant de très hauts niveaux de responsabilités. Sir Paul Stephenson et John Yates, ex-numéros 1 et 2 de Scotland Yard, «ne savaient pas» qu'une partie de leurs forces était corrompue par News of the World. Rupert Murdoch et son fils James, tout comme Rebekah Brooks, «ne savaient pas» que les journaux qu'ils dirigeaient usaient à grande échelle de pratiques illégales.

Et le Premier ministre n'a pas fait exception. Lui non plus «ne savait pas» qu'Andy Coulson, son chargé de communication, embauché en 2007 et resté à ses côtés jusqu'à sa démission en janvier, pourrait av