Il était le symbole le plus caricatural, sinon le plus influent, d’un système despotique et corrompu. Zahi Hawass, le très médiatique et contesté secrétaire d’Etat aux Antiquités égyptiennes, intouchable sous l’ère Moubarak, a enfin été limogé. Mais en une ultime pantalonnade, il a expliqué à la presse qu’il n’avait pas voulu rester au gouvernement. Peu importe, Zahi Hawass n’est plus aujourd’hui qu’un pharaon de papier.
Colère. C'est finalement hier que le Premier ministre, Essam Charaf, a annoncé la composition de son nouveau gouvernement, attendu depuis le début de la semaine. Ce large remaniement - la moitié des postes sont remplacés - était destiné à calmer la colère des «révolutionnaires» de la place Tahrir, qui réoccupent le centre du Caire depuis deux semaines. Mais il n'est pas sûr que le jeu des chaises musicales suffira à convaincre les manifestants de rentrer chez eux. Deux ministres, ceux de l'Intérieur, Mansour Issaoui, et de la Justice, Abdel-Aziz al-Guindi, contestés pour leur proximité avec le système de Hosni Moubarak, sont maintenus dans leurs fonctions.
Les protestataires de la place Tahrir ont donc appelé à une nouvelle journée de manifestation, aujourd’hui, intitulée «le vendredi décisif». Ils demandent un jugement plus rapide des responsables d’ancien régime, qu’il s’agisse des politiques ou des chefs de l’appareil sécuritaire. Des incertitudes pèsent sur le procès de Moubarak, censé se tenir le 3 août, en raison des informations controv