Le chef socialiste francophone belge Elio Di Rupo a réussi vendredi à convaincre huit partis de négocier en vue de former un gouvernement et tenter de mettre un terme à une crise d’une durée sans précédent mettant l’unité du pays à rude épreuve.
Une fois obtenu cet accord, M. Di Rupo s'est rendu chez le roi Albert II pour lui faire rapport. Le monarque, constatant «la volonté exprimée par une large majorité de résoudre les problèmes institutionnels et socio-économiques auxquels le pays est confronté», a demandé au leader du PS de poursuivre sa mission de «formateur», a indiqué le palais dans un communiqué.
Elio Di Rupo venait d'avoir une longue réunion de clarification avec les responsables de ces huit — quatre francophones (dont le PS) et quatre flamands — jeudi, jour de la fête nationale belge, «afin de permettre à chacun de bien se comprendre».
Depuis le 13 juin 2010
L’annonce ne peut que détendre une atmosphère singulièrement alourdie depuis qu’une base de compromis proposée par Elio Di Rupo avait été rejetée début juillet par les deux principaux partis flamands, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA, indépendantiste) et les chrétiens-démocrates du CD&V.
Sept autres partis des deux communautés linguistiques avaient en revanche donné leur accord pour ouvrir des négociations sur un programme de gouvernement et un transfert de compétences supplémentaires aux régions belges, comme le réclame la Flandre (60% de la population).
Albert II avait tenu en suspens la démission que M.