Saïf al-Islam, fils du colonel Kadhafi et possible dauphin, est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité. Interdit de quitter la Libye, il reste à Tripoli et reçoit beaucoup.Entre deux interviews, il a trouvé cinq minutes, vendredi 15 juillet, pour serrer la main d’un singulier visiteur. David Lasar, 58 ans, simple élu autrichien du parti d’extrême droite FPÖ au conseil municipal de Vienne, tenait à tout prix à le rencontrer. En tête-à-tête, il aurait proposé au clan Kadhafi que sa formation, qui jouit d’une bonne réputation chez les dirigeants arabes, serve d’intermédiaire dans les négociations en cours sur une résolution du conflit.
Occultes. A Vienne, David Lasar laisse beaucoup d'observateurs sceptiques. Derrière l'offre de bons offices, la gauche et les écologistes autrichiens décèlent une offensive de l'extrême droite et de son leader, Heinz-Christian Strache, à deux ans des élections législatives pour lesquelles le FPÖ est donné vainqueur. Selon la gauche, le voyage serait davantage motivé par l'angoisse de voir la guerre tarir une substantielle source de financements occultes, que par des préoccupations pacifistes. La secrétaire fédérale du parti social-démocrate SPÖ, Laura Rudas, a par ailleurs demandé une enquête sur les comptes de ce parti. «L'aide publique ne peut à elle seule couvrir vos frais de campagnes et vos coûts fixes», accuse-t-elle.
Côté libyen, la rencontre n'a pas été comme