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Libération

La Norvège frappée en plein cœur

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Pour la première fois dans l’histoire du pays, une bombe a dévasté, vendredi, le centre d’Oslo, faisant au moins 7 morts. Peu après, un homme abattait une dizaine de personnes dans un meeting politique. Il a été arrêté.
publié le 23 juillet 2011 à 0h00

Même la paisible et prospère Norvège. Pour la première fois de son histoire, cette monarchie scandinave et pétrolière, connue pour son active diplomatie de la paix, a été frappée, vendredi, par deux attaques terroristes presque concomitantes. Tout d’abord, un méga-attentat qui a dévasté, vers 15 heures, le centre nerveux d’Oslo, où se trouvent la plupart des ministères et le siège du principal journal du pays. Puis, une poignée de minutes plus tard et à 38 km de là, une attaque à l’arme automatique contre un meeting politique dans la banlieue de la capitale norvégienne.

nitrate d'ammoniaque. La première attaque aurait fait 7 morts et deux blessés graves, la seconde 10 morts, selon des bilans provisoires et qui devaient très probablement s'alourdir dans la soirée. Différents médias parlaient, vendredi soir, d'un bilan possible de 30 morts dans la seule fusillade, qui a eu lieu sur l'île d'Utoya, où se tenait l'université d'été des jeunes du Parti du Travail, la formation du Premier ministre, Jens Stoltenberg.

Ce dernier, qui devait assister à la réunion visée sur l'île d'Utoya mais n'y était pas, a vu ses bureaux dévastés, éventrés de part en part par une ou deux puissantes explosions, selon les témoignages. Il n'était pas présent sur les lieux non plus au moment de l'attentat. Le quartier, qui abrite le siège du gouvernement, plusieurs ministères et la rédaction du tabloïd Verdens Gang, était jonchée de débris de verre et des gravats de bâtiments souf