Aucune revendication de la double attaque qui a frappé la Norvège n'avait été émise, vendredi en début de soirée. La police, qui a interpellé l'auteur de la fusillade à Utoya, une île de la grande banlieue d'Oslo, n'avait pas non plus désigné l'origine des attentats. En l'absence d'élément concret, trois pistes semblent possibles. La première, celle de l'acte d'un déséquilibré, paraît peu probable, les attaques apparaissant coordonnées. Autre hypothèse : un groupe d'extrême droite, la Norvège abritant des groupes néo-nazis. Reste enfin la piste d'un ou de plusieurs groupes jihadistes. L'Agence de sécurité de la police norvégienne (PST) estimait, dans un rapport publié le 1er mars, qu'ils étaient les plus susceptibles de commettre des attaques dans le pays.
Camps d'entraînement. Selon la PST, plusieurs résidents norvégiens se sont rendus ces dernières années dans des camps d'entraînement jihadistes en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et au Yémen. D'autres auraient également participé aux combats dans ces pays. «Ces individus qui acquièrent de l'expérience et des techniques dans ces zones peuvent représenter une menace, seuls ou associés avec d'autres, lorsqu'ils reviennent en Norvège», note le rapport. La PST s'inquiétait aussi d'une radicalisation de l'extrémisme islamique provoquée par l'essor des blogs, des sites internet et des réseaux sociaux tels Facebook «qui deviennent des arènes importantes pour la diffusion et la discussio