C'est un sale coup pour le Parti du progrès (Fremskrittsparti, FRP). Samedi, Siv Jensen, la patronne de la droite populiste norvégienne, a admis que l'auteur de la tuerie d'Oslo avait bien adhéré à son parti, quelques années plus tôt : «Cela m'attriste encore plus d'apprendre que cette personne a été parmi nous.» Anders Behring Breivik a rejoint le mouvement des jeunes (FPU) en 1997, avant de prendre sa carte au FRP deux ans plus tard. Il a payé sa dernière cotisation en 2004. La formation le radiait de ses registres en 2006. Un an après, Breivik quittait le FPU. Déçu, semble-t-il, par les élites du parti et leur manque d'ambition dans la lutte contre le multiculturalisme.
Créé en 1977, le FRP s’est imposé sur la scène politique norvégienne ces dix dernières années, devenant même la seconde formation politique du royaume en 2009, avec 41 sièges sur les 169 du Parlement. Populiste, il a longtemps été un pourfendeur de l’Etat providence, avant d’en devenir l’un de ses plus ardents défenseurs tout en considérant que ses largesses doivent exclusivement bénéficier aux Norvégiens de souche.
Néonazis. Dans un royaume où 10% de la population est née à l'étranger, le FRP a fait du durcissement de la politique d'immigration l'une de ses priorités. Ses idéologues dénoncent l'islamisation de la société. En 2009, Siv Jensen a déclaré que la lutte contre l'islam radical, qu'elle compare au nazisme et au communisme, «était le combat le plus important de notre te