Des centaines d’habitants de la région frontalière du nord de l’Irak ont quitté leurs villages à la suite d’affrontements entre les séparatistes kurdes iraniens et les Gardiens de la révolution, a affirmé lundi la Croix rouge.
Par ailleurs, deux villageois ont été tués et deux autres ont été blessés lundi à 04H30 (01H30 GMT) par un bombardement iranien contre un village de la région de Sidakan, à 100 km au nord-est d’Erbil, selon Maksoud Islamïl, le chef de l’hôpital Souran à Erbil.
«Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a apporté une assistance humanitaire à 800 personnes déplacées dans le nord de l'Irak par les récents bombardements sur les montagnes de Qandil», le long de la frontière, a affirmé dans un communiqué l'organisation humanitaire.
«Ayant abandonné tous leurs biens, la majorité de ces personnes vivent dans des abris improvisés, des tentes, ou partagent des maisons surpeuplées avec des amis et des parents. Certaines familles ont pu louer une habitation très rudimentaire», ajoute le CICR.
Les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont lancé depuis une semaine une vaste offensive contre des bases du Pjak (Parti pour une vie libre au Kurdistan), de part et d’autre de la frontière avec le Kurdistan irakien.
Les responsables militaires iraniens ont affirmé vendredi que de «nombreux» rebelles du Pjak ont été tués, sans indiquer de chiffre précis, et ont reconnu la mort d'un commandant des Gardi