Le gouvernement syrien a adopté un projet de loi autorisant le multipartisme pour "permettre l'alternance" du pouvoir en Syrie toujours en proie à des manifestations, réprimées par les forces de sécurité qui ont procédé dans la nuit à de nouvelles arrestations à Damas.
Les autorités syriennes, qui avaient promis fin avril une série de réformes portant notamment sur les lois électorales et celles relatives à la presse, ont adopté un projet de loi encadrant la création de nouveaux partis, a annoncé l’agence officielle Sana dans la nuit de dimanche à lundi.
Le multipartisme est une revendication essentielle de l’opposition en Syrie, où le parti Baas tient les rênes du pouvoir depuis 1963. Le parti de l’ancien président Hafez al-Assad, père de Bachar, actuel chef de l’Etat, est, selon la Constitution, "le dirigeant de l’Etat et de la société".
D’autres formations politiques pourront désormais exister à ses côtés, à condition de respecter notamment la déclaration universelle des droits de l’Homme, de ne pas reposer sur des bases religieuses ou tribales et de ne pas être issu d’une organisation ou d’un parti non syrien, selon Sana.
De même, explique l’agence, "les organes du parti ne doivent comporter aucune formation militaire ou paramilitaire, publique ou secrète" et leurs principes, objectifs et sources de financement doivent être clairement établi