Lors de sa première apparition devant la cour criminelle de Manhattan, le 6 juin, Kenneth Thompson, l'avocat de Nafissatou Diallo, l'avait déjà laissé entendre à quelques journalistes : à un moment ou à un autre, sa cliente allait «témoigner pour dire ce qui lui était arrivé». Les entretiens diffusés simultanément par ABC et Newsweek ne sont donc pas une surprise. Aux deux médias, Thompson n'a pas caché ses intentions et a confirmé qu'il allait déclencher «dans les jours qui viennent» une action au civil contre Dominique Strauss-Kahn, avec la volonté de récolter d'importantes indemnités pour sa cliente.
«Cirque». L'apparition de Nafissatou Diallo dans la presse a clairement pour objectif de faire pression sur le procureur Cyrus Vance Jr., une semaine avant l'audience du 1er août. En acceptant, le 1er juillet, la libération sur parole de DSK après avoir reconnu qu'il avait des doutes sur la crédibilité de la plaignante, Vance Jr. a en effet laissé planer l'hypothèse d'un non-lieu. Thompson a aussitôt réagi en assurant que l'accusation avait peur d'aller jusqu'au procès.
Dans les jours qui ont suivi, l'avocat a mobilisé une partie de la communauté noire new-yorkaise pour soutenir la femme de chambre. Il va aujourd'hui un peu plus loin :«Généralement, dans les affaires d'agression sexuelle, les victimes préfèrent rester anonymes, commente un avocat new-yorkais. Mais là, nous sommes dans une affaire inc