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Libération

A Pérouse, une passion en appel

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Une contre-expertise relance l’affaire, rejugée depuis lundi, du meurtre en 2007 d’une jeune Britannique. L’Américaine Amanda Knox et son ami avaient été condamnés il y a deux ans.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 27 juillet 2011 à 0h00

Elle a déjà passé quatre ans derrière les barreaux. Etudiante diabolique pour ses accusateurs, gracieuse victime d’une justice transalpine à la recherche de coupables faciles pour ses nombreux défenseurs, Amanda Knox, 24 ans, a retrouvé l’espoir de ne pas épuiser sa jeunesse dans un pénitencier pour femmes à proximité de Pérouse. Condamnée à vingt-six ans de réclusion en première instance pour le meurtre atroce en novembre 2007 de sa colocataire Meredith Kercher - qui aurait refusé de participer à des jeux sexuels notamment avec son ancien petit ami italien Raffaele Sollecito, qui a lui écopé de vingt-cinq ans de prison -, l’Américaine de Seattle venue faire ses études en Ombrie n’est pas encore libre. Mais une contre-expertise médico-légale vient remettre en cause les certitudes autour d’une affaire qui tient en haleine depuis quatre ans l’Italie et mobilise la presse anglo-saxonne, attisant parfois une sordide compétition judiciaire : l’opinion publique américaine est convaincue de l’innocence d’Amanda, et les citoyens britanniques sont persuadés que leur compatriote Meredith a bien été assassinée par la jeune femme au visage d’ange et au comportement démoniaque. Même le président Barack Obama a été sollicité pour intervenir afin qu’Amanda soit tirée des griffes des procureurs italiens.

soubresauts. Depuis des mois, les soutiens à l'étudiante énigmatique et au regard clair s'organisent outre-Atlantique. «Elle est devenue le symbole des innocents condamn