«Slutwalks». Traduisez «Marches des salopes». Depuis le mois d'avril, le concept prend forme dans plusieurs pays, de l'Amérique du Nord à l'Asie. Dernière en date: Séoul, Corée du Sud, le 16 juillet dernier. Ce jour là, 70 personnes – des femmes principalement, mais aussi quelques hommes – sont descendues dans la rue en talons, à demi-vêtues, manifestant pour «le droit de porter ce que nous aimons».
A l'origine de cette revendication, des propos tenus par un policier canadien, Michael Sanguinetti, le 24 janvier dernier. Suite à un viol ayant eu lieu à l'université de York, ce dernier aurait conseillé à de jeunes femmes étudiantes d'«éviter de s'habiller comme des salopes si elles ne voulaient pas se faire agresser». Les réactions ne se sont pas fait attendre.
«Quand nous avons eu vent de cet agent de police, qualifiant des femmes victimes d'agressions sexuelles de "salopes", nous avons voulu faire du bruit, demander plus qu'une excuse. On a le droit de s'exprimer et de se réunir, alors nous allons en profiter» peut-on lire sur le site SlutWalk Toronto, à l'origine du mouvement.
Le 3 avril, ses fondatrices, Heather Jarvis et Sonya JF Barnett, entre autres, lancent une première «Marche des salopes» dans la ville. Elle rassemble plus d'un millier de manifestants.